Lefœtus à 7 mois de grossesse. À votre 7e mois de grossesse, le fœtus poursuit son développement bien au chaud dans votre ventre. Il est bien proportionné et continue à bouger régulièrement. Mais ses gesticulations ne sont pas coordonnées : elles ressemblent plus à des spasmes qu‘à de réels mouvements.. également, Quel est le poids normal d’un fœtus ? Juxtaposantlibrement prose, versets et versification classique (sous la forme le plus souvent de l'octosyllabe et de l'alexandrin), la poésie de Michel Houellebecq est, tout autant que son oeuvre romanesque, fortement ancrée dans le monde contemporain. Elle lui sert d'ailleurs souvent de matrice. Ainsi, plusieurs poèmes du Sens du combat annoncent des scènes des Particules Tshirt humoristique "Je prends la vie du bon pied" Retrouvez notre vague sélection de t-shirts et de sweat-shirts humoristiques sur le site. T-shirt humoristique "Je prends la vie du bon pied" Retrouvez notre vague sélection de t-shirts et de sweat-shirts humoristiques sur le site. ADNs. d'une philosophie de vie. 0 0,00 € Menu. Search for: Search. 0 0,00 € Nouvelle collection cash. Voici un interview que j’ai réalisé récemment pour le magazine Santé Intégrative », d’abord parce que j’aime la poésie de Rilke, adorant le feuilleter de temps en temps pour me mettre en des états intérieurs entre rêverie et révélation spirituelle, ensuite parce qu’en la personne de ce jeune acteur Jérémie Sonntag, il y a une belle intégration entre la poésie, le théâtre et l’hypersensibilité vue sous l’angle venez de présenter un spectacle poétique consacré au grand poète Rilke, au théâtre du Lucernaire à Paris, pouvez d’abord nous parler de ce spectacle et de Rilke ?Pendant deux mois avril et mai 2013, j’ai présenté un solo poétique, consacré à Rilke, avec un montage de textes issus de toute son oeuvre, mélangé à de la video et de la musique. C’est comme une errance, un voyage pour se laisser aller et découvrir Rilke et son oeuvre. Celui-ci est né à Prague en 1875, au milieu de l’empire austro-hongrois. Il a commencé son oeuvre en allant à Paris, où il devint le secrétaire de Rodin, il a alors cotoyé le monde artistique de l’époque, mais il a décidé de s’en extraire, car il l’appréhendait beaucoup trop, et il est parti voyager seul dans toute l’Europe, afin d’en être le spectateur et écrire à son sujet. Il a décidé de ne rien avoir matériellement, pour voyager de mécène en mécène en se consacrant uniquement à l’écriture. A la fin de sa vie, un mécène lui a offert une petite maison en Suisse, où il est mort à 51 ans de leucémie. Rilke est d’abord un poète de l’hypersensibilité et de l’empathie. Il écrivait souvent très vite, d’une seule traite, quelquefois en une seule nuit, comme La chanson d’amour et de mort du cornette Christophe Rilke » ; ensuite il a évolué en essayant de construire un peu plus ses oeuvres. A la fin de sa vie, il a écrit en français, en particulier les poèmes autour de la rose qu’on a seulement retenus en France, au point de croire qu’il était mort d’une piqûre de rose, mais cela est faux et n’est pas du tout représentatif de son oeuvre. En fait Rilke est très éclectique, il a beaucoup mélangé les styles d’ avez-vous été attiré par Rilke, au point de le mettre en scène ? Depuis longtemps je caresse l’idée de me retrouver seul sur scène à dire de la poésie, afin de faire une expérience de communion avec les spectateurs. Je pense, en effet, que nous avons besoin de plus en plus de poésie dans ce monde actuel qui s’accélère et qui est dans des modes d’être très réactifs et très violents, en ayant perdu la liberté de prendre du temps et de se laisser aller en connexion à soi-même. Prendre un livre de poésie, c’est prendre ce temps de se laisser-aller, pour se remplir de mots et d’images. Je vois les gens, chaque soir au début il leur est difficile de mettre de côté leur aspect rationnel, explicatif, afin de juste s’abandonner, se poser là et laisser faire, sans rien rechercher, sans essayer de vouloir comprendre, pour se laisser rêver, se laisser aller à une divagation de mots et d’images. On se permet habituellement, juste le lâcher-prise du divertissement par le rire. J’ai eu envie d’aller à contre-pied de cela, pour se remplir de sensations, de beauté et de simplicité. Du coup, Rilke était clairement le poète avec lequel il fallait faire cela, parce que c’est un poète de la sensation et du sensible. Je voulais qu’on arrête de réfléchir, de se prendre la tête », afin de se laisser aller à soi et à la sensation. La poésie de Rilke, dès qu’on veut la saisir intellectuellement, la comprendre, elle vous échappe, il faut donc se laisser aller dans un état de très grande ouverture, de très grande disponibilité. On peut alors la comprendre, mais dans le sens de prendre à soi dans la sensation, en un endroit intérieur très profond et très cela marche avec le public ? Cela marche très bien. Je sens la salle qui cherche à comprendre au début, parce que dans la journée, au boulot, on n’arrête pas de chercher à comprendre, mais tout d’un coup ça lâche et je vois ces moments où ça lâche, ces moments où l’on s’abandonne, où on se laisse bercer par la beauté. Je ressens cela tous les soirs, à des moments différents, et tout mon travail est d’essayer d’amener le public à ce lâcher, et ça qu’il y a une autre raison plus personnelle de travailler sur Rilke ? Oui, en choisissant les textes de manière intuitive, je me suis aperçu qu’ils amenaient tous dans une même direction c’était le rapport à la sensibilité, l’hypersensibilité et l’empathie. Au début, j’ai été surtout attiré par Les Cahiers de Malte Laurids Brigge » parlant d’un jeune homme venant d’un pays étranger, qui se prend la grande ville en pleine figure, – c’est au début du 20e siécle, mais cela ressemble à l’immersion dans les grandes mégapoles actuelles avec leur foule, leur misère et leur violence. Ce jeune homme n’a pas de barrière entre lui et le monde environnant et les sensations de ce monde pénètrent en lui jusqu’à le terrifier. Souffrant moi-même de spasmophilie et d’hypersensibilité, j’ai toujours été très sensible à cette écriture, et j’ai appris en lisant la Correspondance de Rilke, que toute sa vie, il a eu des malaises, sans comprendre pourquoi. Les médecins de l’époque lui ont prescit des électrochocs ou des séances de psychanalyse. Il n’a pas voulu ni de l’un, ni de l’autre l’écriture sans doute était sa thérapie. A la fin de sa vie, un médecin lui a juste dit vous avez une maladie du grand nerf sympathique . J’ai pu moi-même vérifier cela avec mon médecin traitant en éprouvant tous les troubles de la spasmophilie. Ce médecin est même allé dans sa bibliothèque, chercher un petit livre, qui était des poèmes de Rilke qu’il aimait lire entre deux patients. Donc par rapport à ce que j’ai vécu, j’ai senti que j’avais besoin de dire quelque chose à cet endroit là, parce que Rilke décrit très bien la perte de soi au monde et le monde qui se perd en soi, et comment sortir de cet état là. J’étais un très bon vecteur pour cette parole-là. Comment sortir de cet état là » est-ce que Rilke fournit des clés ? Oui, et c’est le fil du spectacle dans une 1ère partie, Rilke est confronté au monde et à ses sensation désagréables, ensuite vient un moment où il en analyse pour ainsi dire les causes, avec des souvenirs des images d’enfance, – c’est presque une psychanalyse personnelle. Enfin, cela l’amène à se dire quelle chance j’ai d’être comme je suis ! », afin de juste tout accepter, en le transcendant et le dépassant, pour en faire quelque chose. Le leitmotiv de Rilke c’est de faire quelque chose avec l’angoisse. Toutes ces douleurs, c’est le ferment, c’est le terreau qui fait notre différence et qu’il est bon de cultiver en commençant par l’accepter pour en faire quelque chose, comme Rilke l’a fait avec l’écriture en trouvant un nouveau rapport au monde. Donc, je peux dire que Rilke m’a fait vraiment du bien. Par exemple lors de transport en commun, où la crise de spasmo » n’était pas loin, il m’est arrivé de m’apaiser en lisant du Rilke, car son écriture est foncièrement positive, lumineuse et va vers le beau. Le fait aussi de dire ces mots sur scène peut m’apaiser de toutes mes sensations troublantes ou violentes. Ainsi, j’aime beaucoup ce texte tiré de la dixième élégie de Duino » Nous gâchons nos douleurs. Désespérément, nous cherchons à l’horizon du temps Leur éventuelle fin, alors qu’elles sont notre verdure en plein hiver, Notre noire pervenche, L’une des saisons de notre année mentale Et pas seulement saison ; Elles sont lieu, résidence, base, sol, y a un texte aussi à la fin du spectacle, qui représente un apaisement ; il est issu d’une pièce de théâtre Ame d’hiver » se terminant par le monologue d’une femme aveugle qui raconte comment, depuis qu’elle ne voit plus, elle voit d’une autre manière Puis vers mes yeux le chemin s’est fermé Je ne le connais plus, Tout en moi maintenant, allant et venant, Tout est sûr, tout est sans soucis ; les sentiments Vont ça et là comme des convalescents prenant plaisir A circuler dans l’obscure maison de mon corps. Quelques uns font leur choix Parmi les souvenirs, Et les plus jeunes Regardent tous dehors … Je n’ai plus maintenant à me passer de rien Les couleurs sont toutes transcrites En bruit et senteur. Et retentissant d’une beauté infinie en sonorités… A quoi me servirait un livre ? Le vent feuillette à l’intérieur des arbres Et je sais ce que peuvent y être les mots Et je les répète souvent à voix basse. – Et la mort, qui cueille les regards comme des fleurs, ne trouve pas mes yeux… »La dernière phrase pour les hypersensibles est importante, car elle évoque le rapport à la mort imminente, très violente dans les crises et malaises, elle me fait du bien, elle ouvre vers quelque chose de quelle manière vous sentez-vous aussi différent de Rilke ? Il y a une grande différence Rilke, parce que son rapport au monde était trop compliqué, a choisi de s’enfuir, de vivre seul, d’écrire en étant spectateur avec comme seule relation aux gens, le rapport épistolaire. Il y a une sorte de perte du contact avec le monde et les autres en une solution extrême, où je ne me reconnais pas. Au contraire par le théâtre je provoque le contact, et le contact avec le public est très fort. Je sens énormément les gens – c’est d’ailleurs ce qui différencie le théâtre du cinéma – c’est un vrai moment de partage, d’échange et de communion. Tous les comédiens se ressemblent pour cela, mais moi, étant hypersensible, c’est peut-être plus fort, et avec un texte comme celui-ci, encore plus que le spectacle touche à sa fin, pouvez-vous en tirer un bilan ? Ce spectacle rencontre un très fort écho, d’abord par rapport à la poésie – les gens en ont besoin -, ensuite par rapport à Rilke et la sensation. Cela fait du bien de savoir que les gens ont besoin de se poser, de se laisser aller à rêver, à divaguer, afin d’aller à la contemplation. C’était un véritable pari que de proposer un spectacle de poésie, à 18h 30, sur Rilke qui n’est pas très connu en France, hormis ses Lettres à un jeune poète ». Le public est venu surtout par le bouche à oreille. Les gens étaient nombreux et beaucoup n’arrivaient pas à quitter la salle après la représentation, se sentant vraiment bien. Certains m’écrivent des lettres pour me remercier ; l’autre jour à la fin d’une représentation je suis resté avec un groupe de jeunes de 18 à 20 ans, je ne pensais pas qu’ils pouvaient être intéressés par Rilke ; en fait cela fut pour eux une vraie révélation, quelque chose s’est passé, peut-être parce qu’il y a une partie dans le spectacle que l’on peut mettre en parallèle avec la sortie de l’adolescence et la confrontation au monde, peut-être parce que nous avons voulu dans la mise en scène que le spectateur soit baigné dans une atmosphère visuelle et sonore en plus des textes, ce qui permet à certains, – puisque nous sommes dans une société de l’image -, une autre porte d’accès aux mots. J’ai donc découvert le bonheur que la poésie puisse être partagée et que cela puisse être très important pour les gens hypersensibles. Il y a beaucoup de gens hypersensibles, faisant par exemple des crises de spasmophilie, qui sont venus me voir pour me remercier, car le cheminement du spectacle leur a permis d’explorer leur propre angoisse, en leur montrant qu’ils pouvaient aller au delà. C’est aussi une très belle porte d’entrée pour ma compagnie, que je viens de fonder avec Florian Goetz. Elle va continuer à porter ce spectacle avec une tournée en province et une présentation en 2014 à Avignon. C’est aussi le point de départ de nouveaux spectacles tournés vers la poésie et la littérature, afin d’amener des textes d’auteurs, que l’on connait sans connaître, dans une mise en scène contemporaine, pouvant permettre de changer l’image de la poésie vieillie et poussiéreuse », surtout auprès des jeunes. Tout le but de ces spectacles sera de faire sortir le public de ses préjugés, de ses images préconçues. Des gens sont venus me dire je n’aime pas la poésie, mais là merci ! Demain je vais aller acheter des livres et lire de la poésie . Cela c’est le plus beau compliment, pour moi, c’est réussi, et les prochains projets iront dans ce sens comment donner une étincelle de vie à certaines oeuvres un peu que vous pouvez aussi nous parler de votre compagnie dans la variété de ses activités ? La compagnie donne aussi beaucoup de formation et de pédagogie dans les écoles, – c’est surtout le travail de Florian Goetz – avec un pôle de recherche pour les enfants dyslexiques, pour les enseignants afin de leur apprendre à être sur scène, savoir placer leur voix, gérer une salle, prendre conscience du groupe et pour les enfants savoir écouter et être ensemble. La compagnie s’occupe aussi du 3e âge, notamment dans son rapport à la mémoire. Personnellement, en tant que comédien, je travaille aussi avec d’autres compagnies dans les prisons, ou pour faire du théâtre forum et citoyen ». Un spectacle dans une prison, ça fait du bien, ça fait revenir à l’essentiel, ça fait sortir le théâtre de là où il est habituellement. J’ai mis en scène un spectacle pour enfants, je joue de la musique, je suis aussi chanteur… En ce moment, je pars pour un spectacle de rue sur les faits divers, les tueurs en série, pour présenter notre rapport à la peur, afin d’interroger notre regard de voyeur ou d’identification à la victime. J’aime varier les univers pour les rassembler ensuite, pour ne pas les mettre dans des cases, pour transformer la vision traditionnelle du Les arpenteurs de l’invisible interviews, poésie, psychothérapies Cette entrée a été publiée le dimanche 21 juillet 2013 à 21 h 17 min, et rangée dans Non classé, poésie. Les commentaires et les pings sont pour le moment fermés. Portrait de Léon-Paul Fargue par Raymond WoogExtrait de Léon-Paul FARGUE Lanterne magique1944POÉSIE La poésie, c’est le moment de le redire un peu plus fort, n’a jamais cessé d’être, en dehors des textes ou en dépit des textes, chose essentielle et que je m’obstine à croire, à quelque degré et dans quelque forme que ce soit, et sans qu’il s’en doute, aussi indispensable à l’homme que l’oxygène ou le charbon. Mais elle le devient plus que jamais dans les temps que nous vivons. C’est le meilleur contrepoison, l’Ãlot blindé où l’intelligence se rassemble, la pièce close où l’âme accablée s’accorde un moment musical. Le répit qu’elle peut donner nous ouvre parfois le seul refuge où l’esprit affolé puisse espérer retrouver l’ poésie, que les naïfs avaient crue morte, elle saute aujourd’hui d’entre les décombres et prend une chaleur nouvelle, comme un retour de flamme sort d’un crassier qu’on croyait éteint. Le besoin de poésie qu’éprouvent nos poumons intellectuels se manifeste donc dans le temps même que les hommes s’empêtrent dans des lignes de force. Profitons-en pour lui rendre, dans notre pays bouleversé, la place qui lui est due. Fortifions son rôle et son ne tenterai pas, une fois de plus, de circonscrire la notion de poésie. Je n’essaierai, après tant d’autres, d’en chercher une définition incomplète ou manquée. J’en ai fait, naturellement, de nombreuses. Et chaque fois que je croyais en tenir une, elle était déjà hors d’atteinte, et chaque fois que je me disais c’est la bonne, elle s’était déjà volatilisée Â La poésie, c’est le point où la prose décolle… C’est le moment que l’homme, assis prosaïquement “au banquet de la vie” dans une grande faim de bonheur, se sent l’âme mélodieuse à l’heure où, comme dit Villiers de l’IsIe-Adam, grand poète en prose, un peu de liqueur après le repas fait qu’on s’estime, se lève de table et se met à chanter… La poésie consiste à construire en soi, pour la projeter au dehors, un bonheur que la vie n’a pas voulu vous »C’est peut-être là de l’impressionnisme. Mais nous ne dirons pas avec le père Hugo que la grande poésie a pour matière tout ce qu’il y a d’estime en nous ; pas davantage avec Jouffroy que la poésie lyrique est toute la poésie ; moins encore, avec tel autre, que la poésie est un régime privilégié de catachrèses…Il reste aujourd’hui, de cette révolution calme et brillante que fut le Symbolisme, un document capital, une des définitions les plus exactes de la poésie qu’on puisse lire et qu’on devrait bien graver sur quelque pierre monumentale, celle qu’en donna Mallarmé Â La poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence. Elle doue ainsi d’authenticité notre séjour et constitue la seule tâche »Cependant, la poésie est peut-être la chose du monde la plus immédiatement sensible. Nous avons senti et nous sentons tous, depuis longtemps et sans avoir besoin d’en parler, ce que c’est que la poésie, cette  gaie science » qui soulage un cÅ“ur trop lourd. Vous avez lu Verlaine. Il n’est d’ailleurs pas seulement question de lire des poèmes ou d’apprendre par cÅ“ur des pièces d’anthologie. Il n’est pas non plus nécessaire d’écrire en vers pour être poète. Chateaubriand, Rimbaud, Baudelaire, Aloysius Bertrand, Lautréamont sont de grands ou de parfaits poètes en prose. Mais il n’est même pas nécessaire de noircir du papier pour être poète. La poésie, je l’ai dit naguère et je le dis encore, exprime un état psycho-physiologique. Pour parler plus simplement, on vit ou on ne vit pas en état de poésie. Tout ce qui, dans la vie, n’a pas pour objet l’intérêt matériel, pour opération de l’esprit la pensée de tirer des autres le meilleur, vous donne droit à la bonne route et peut vous conduire à l’état poé bûcherons et les pêcheurs éprouvent sur place que la poésie existe par elle-même à la manière d’un murmure infiniment subtil et compliqué, que certains savent traduire avec beaucoup de bonheur. Et parfois les bergers s’entendent à ce jeu, dans leur forme et dans leur rêverie particulière, tout aussi bien que les professionnels. J’ai connu jadis un bon jardinier, municipal et taciturne, qui, lorsqu’il consentait à desserrer les dents, parlait des fleurs admirablement. Quant au poète-écrivain, eh bien, c’est un chasseur. Sa mission est de rapporter de la beauté pour tout le monde…Pour moi, je demande un cÅ“ur frais, l’esprit solide d’un vieil orme, l’âme simple et profonde, riche d’un génie, celui de la spontanéité dans la réussite, celui de l’image atteinte, celui de l’inflexion qui vous bouleverse, lorsque cette âme prend le parti de se faire connaÃtre par l’intermédiaire de la poésie française, une des plus difficiles du monde. Ce fut une des dernières confidences que me fit Albert Thibaudet, que je ne regretterai jamais assez. Avant de mourir innocemment, comme il avait vécu, notre Thibaudet me disait qu’il préparait quelques pages sur la poésie française, la seule qui ne souffre aucune médiocrité, ni sur le plan de l’inspiration ni sur celui de l’exécution ; la seule qui ne tienne aucun compte des intentions ; la seule enfin qui ait osé s’attaquer aux pièges les plus tentants du mystère, grâce à Rimbaud, à Mallarmé ou à Maldoror, et plus tard aux rigueurs mozartiennes du la poésie est aussi un grand calme qu’on entend, qui vous saisit et vous accélère, et elle est une sorte de scintillement permanent auquel il faut se donner. * * * "Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens." Arthur Rimbaud 1871 dans "Lettre du voyant".La poésie, création de tous les langages, frémit en nous. Ce doit être "ce petit quelque chose" qui parle au cœur, cet art de créer des sensations, d’alléger l’esprit, de laisser les sentiments envahir sa chair et son corps, de rêver et de faire rêver. Ce doit être aussi un voyage sensible au bout des sens, à chaque instant, pour l’équilibre de la vie. Il suffit de l’entendre, de la voir, de la sentir, de la toucher, d’y goûter… !. © Edmey Ils se sont rencontrés dans les méandres du hasard et des rêves, pays d’émotions, de beauté et de poésie, entre champs de ronces et semailles de graines d’espoir, à la lisière du murmure des vents et du balbutiement des caméléon* tout en caractère bien trempé, il manie la langue de Molière avec créativité et facilité, mais aussi la langue de Voltaire, celle d’Hugo ou de Rimbaud, celle de Brassens comme celle de Patti Smith…Sa plume enluminée, langue de son âme et de la vie, empreinte artistique innée, maitrise parfaitement l’esprit et les tourbillons des lettres, la créativité des rimes, le tempo des vers, les Je de mots. Les caprices du temps rythment les ombres et les lumières dans cet univers singulier, insolite, hétéroclite et plus qu’ à contrejour, visage lumineux, visage caché, déroulant sa plume aiguisée, il glisse des étincelles de génie sur les pages blanches de son carnet à spirale, grimoire ourlé de pierres précieuses. Les récits, les poèmes, les rimes, la prose s’étirent au fil des lignes dans le tempo, l’humeur, la complexité et la fragilité de l’instant écrits d’abîmes sibyllins, d’odes légères, d’épopées caricaturales, de poésie en noir et blanc. Puis, l’encre s’épanche discrètement sur le nuancier des teintes pour devenir partitions colorées. La poésie, réveil des sens, sensorielle de la cape des premières esquisses efface enfin la courbe du silence et de l’errance pour finalement embraser le seuil de l’horizon et gommer les interstices, les parenthèses ainsi que tous les points restés en suspension. Il suffit parfois de savoir lire entre les lignes !Griffonnant adroitement des courants d’air sur la rivière, bordée de ripisylves et de flore, abri de la faune, il distille ici et là des gouttes de rosée sur la grande fresque des brumailles. Les notes de mélodie ou les souffles de mélancolie diffusent, dans l’opalescence de l’arc-en-ciel et l’écho des chimères, une musicalité virevoltante d’émotions, de sentiments, croquis crénelés du visible cousu à l’invisible. Le charme et l’ambiance du décor, reflet limpide miroitant l’inspiration, révèlent à l’évidence son ivresse poétique et spontanée. Il dessine les vents des libertés à la croisée de l’être et de l’intime…"La poésie c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout" Victor Hugo dans "Odes et Poésies Diverses" 1822.* Non péj., rare. Dont l'imagination invente et transforme au gré des circonstances définition du Littré

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